Auteur : Noël Calef (FRA)
Titre : Ascenseur pour l'échafaud
Parution dans la collection LGF (2012)
Première parution : 1956
Imaginez devoir commettre un crime parfait pour vous
acquitter d'une dette de quatre millions (d'anciens francs) auprès de votre
usurier. Aucun détail ne vous échappe. Tout est méticuleusement préparé. Tout,
excepté l'imprévisible ! A savoir tomber
en panne dans un ascenseur et déclencher ainsi la foudre de votre femme obsessionnelle,
convaincue que vous êtes parti avec une autre…
Julien Courtois, jeune patron séducteur d’une entreprise
d’import-export ne s’attendait assurément pas à ce coup du sort au réveil de ce
dernier jour avant le week-end. Week-end qu’il devait passer avec sa compagne
Jeanne, une femme très anxieuse de perdre son grand amour qu’elle n’ignore pas coureur
de jupons. A 18h, celui-ci lui fixa depuis son lieu de travail un rendez-vous dans
une demi-heure, ce laps de temps lui permettant tout juste de maquiller en
suicide l’assassinat de son prêteur sur garantie. N’ayant pas rejoint son
épouse, elle commence à s’inquiéter et s’imagine le pire, persuadée d’avoir vue
une autre femme à bord de la voiture de Julien… Or, le couple en question
venait de voler le véhicule, tandis que Julien Courtois remontait à son bureau
effacer les derniers indices. Jeanne perd complètement la tête, devient presque
folle. Elle se réfugie chez son frère, décidée à remuer ciel et terre pour le
retrouver, signale sa disparition à la police, tout en élaborant sa vengeance…
L’histoire habilement construite alterne entre des
chassés-croisés qui prennent sens de manière progressive, qui sont autant de
pièces d’un puzzle s’emboîtant à la perfection. La psychologie des personnages
joue un rôle déterminant de par la finesse de leur analyse. Peu avare en
rebondissements, l’auteur maintient en haleine le lecteur jusqu’au dénouement final
aussi narquois que jubilatoire.
Essentiellement connu par l’adaptation
cinématographique de Louis Malle,
autrement moins jouissive, ce polar magistral se lit avec délectation. N’ayons
pas peur des mots, il s’agit là d’un
véritable chef-d’œuvre !
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